top of page

Les quatre cavaliers de l’Apocalypse

ou comment notre voyage a débuté



Je le sais, nous le savons, vous me l’avez dit, il y aura des bris mécaniques et des imprévus de toutes sortes durant notre périple d’une année. Depuis plusieurs mois, on se prépare alors on croit bien que même s’il y aura des pépins, que ceux-ci seront soit réglés rapidement (j’ai un stock de pièces de rechange assez fourni merci) ou que ce sera une fois que nous aurons affronté la Vallée de la mort ou les campings de parcs nationaux américains à des altitudes élevées…Et bien non…


Nous sommes partis de Cantley le 23 juin au matin pour se diriger chez Francois et Chantal pour un party de la St-Jean, question de dire au revoir aux ami(e)s. Le 26 juin nous mettions le cap sur le Parc de la Yamaska pour continuer le rodage et voir mon frère et des amis. Le 29 juin nous arrivions chez le frère de Stephanie, un autre Patrick, pour un party d’au revoir et pour réparer un tiroir qui a flanché (merci au beauf qui a trouvé une élégante solution).


Finalement, nous partions pour de vrai le 2 juillet pour….retourner à la maison! Et bien oui car notre carte de guichet automatique de notre compte de banque américain était finalement arrivée…Ce faisant et sans le vouloir, nous déclenchions un effet de dominos un peu stressant…


Après avoir fait un trajet de plus de sept heures ininterrompues pour arrêter à la maison et repartir vers le sud, finalement nous arrivions à la frontière américaine de Lansdowne (Milles-Iles). Vous le savez, nous avons planifié au quart de tour…répétant même notre script pour la douanière américaine en chemin…et nous voilà rendu très confiants en attente de parler à la douanière. Mais saperlipopette… où sont les enregistrements du VR? Fouille, cherche, sacre, recherche, pas moyen de les trouver. Pas grave, peu probable qu’on nous les demande.


Soudain juste avant de freiner devant la douanière américaine, trois beaux pictogrammes s’illuminent sur le tableau de bord, les freins ABS, l’antipatinage et l’antibloquage décident de rester au Canada…calvaire…c’est quoi ça? On se fait bombarder de questions par la douanière (on avait été très…trop…transparent). La douanière me demande les enregistrements…ha ben sacrament…je baragouine une réponse qui semble peu convaincante mais qui fait la job. Elle monte à bord…non nous n'avons pas de rutabaga ni de légumes frais. Le moteur continue de tourner et soudain le pictogramme « engine » s’illumine…ben ciboire….



La douanière descend et on peut repartir mais en l’espace de 15 minutes j’ai sur mon tableau de bord quatre pictogrammes assez sérieux mais je ne peux pas m’arrêter alors je consulte mon « scan gauge » qui interprète les codes d’erreurs reliés aux quatre cavaliers de l’Apocalypse. Valve EGR qui en arrache, pas trop grave pour le moment mais possibilité de tomber en « limp mode » si la valve cesse de fonctionner. Les autres codes concernent ma valve de frein ABS et de gestion du freinage de la roue avant droite. Vraiment pas super mais là je dois m’engager sur le pont des Mille-Îles sur lequel il n’est pas possible de s’arrêter sans bloquer le pont.


Pas grave, tel Obiwan Kenobi, nous interpellons la force en y allant tranquillement et en utilisant le moins possible les freins mais comble de malheur, le mode « limp mode » clignote. Pour ceux qui n’ont pas eu un véhicule Mercedes (les chanceux), le « limp mode » est finalement un mode « escargot » qui limite la vitesse et qui supprime certaines fonctionnalités tout en suggérant FORTEMENT de s’arrêter dans les plus brefs délais. Pas possible ici alors on continue, les freins me donnent une nouvelle tonalité et fonctionnent couci-couça, je n’ai plus de puissance d’accélération mais je peux rouler à 50 km/h. Le motorisé s’élance lentement sur le pont, rouspète mais gravit finalement la pente alors que mes quatre cavaliers claironnent sur mon tableau de bord.


Bon nous sommes passés, les pictogrammes de l’enfer sont toujours là mais on a évité le

« mode escargot » finalement. On arrête à la première occasion, s’enchaîne une série de recherche internet pour évaluer les options quand soudain trois pictogrammes disparaissent…c’est quoi ça? C’est un formidable problème mécanique intermittent, super !


Le capteur de vitesse de la roue droite est à changer, pas trop compliqué (merci You Tube!) mais la pièce n’est pas trouvable en plein cœur des Adirondacks. Alors, on s’élance vers Ticonderoga par des routes secondaires pour réduire la vitesse tout en portant attention au comportement de « Caravan Guard » qui nous mènera à bon port. Nous avions déjà planifié un arrêt le 5 juillet chez Mercedes à Albany pour des rappels (valve EGR) et bien cet arrêt sera une opportunité de faire disparaître les quatre cavaliers de l’Apocalypse (mais à quel prix!).


C’est un début d’aventure plus rocambolesque que prévu mais mieux vaut gérer ce problème maintenant que plus tard quand les options seront plus limitées. Un test pour le véhicule mais aussi pour nous et pendant cet épisode nous avons gardé le sourire, minimisé le stress et assuré la sécurité de tous. On a bien géré le stress car en se couchant ce soir-là, je disais à Stéphanie comment nous avions eu une mauvaise journée et Christophe s’est levé la tête en nous demandant, « Attends, on a eu une mauvaise journée? Je croyais qu’on avait eu une super belle journée. » Il avait bien raison, nous avions eu une journée bien parfaite dans notre nouvelle Nomad Life.


P.S. Nous sommes le 4 juillet et nous avons visité le « Star Trek Original Series Set Tour » à Ticonderoga, wow superbe! Mais les 4 cavaliers de l’Apocalypse ont disparu…du moins pour le moment….



71 vues5 commentaires

Posts récents

Voir tout

Contact


Nous sommes toujours à la recherche de suggestions ou de conseils pour planifier notre projet.  Envoyez-nous un email !

nomadlife2023@gmail.com

Suivre


Venez nous suivre sur Twitter et Facebook!

  • Facebook
  • Twitter

© 2023 par Nomad Life. Fièrement créé avec  Wix.com

bottom of page